1 km à pied, ça use, ça use, 1 km à pied, ça use les souliers… Je suppose que vous connaissez tous cette petite chansonnette ?!? Et ben Charel et moi, nous avons pu la chanter pendant 3 jours et sur 48 km !!!

Le nouveau plan foireux de mon homme a pointé son nez avec son idée farfelue de nous entraîner avec lui pour le Fjällräven Classic Trail en Suède qui se déroulera du 11 au 18 août.  Notre grand, le plus sportif de toute la tribu, a été naturellement plus qu’enchanté de cette idée, de même que Zoé, notre grande (à ma grande surprise !). Junior et moi-même, nous étions bien plus sceptiques…

Après maintes discussions du parcours à faire, nous nous sommes finalement décidé pour le Müllerthal au Grand-Duché.  L’idée de mon homme était de partir à pied pendant trois jours à raison de 20 km/jour avec sacs à dos contenant tout le matériel nécessaire (tentes, sacs de couchage, pulls, repas, etc.) et chaussures de randonnée tout en dormant chaque soir sur un camping différent. Dès le début je ne croyais pas trop à ces fameux 20 km par jour, connaissant notre petite bande… Si Noa, notre grand, est habitué à ceci avec les scouts, le reste ne l’est pas nécessairement, surtout moi qui peut compter mes nuits passées en tente sur les doigts d’une seule main !

Cela sentait donc le plan foireux à 10 km contre le vent dès le début… Et le plan commence avec la composition de notre équipe. Avant le départ, le copain de Noa (qui devait nous accompagner et dont les parents n’en savaient rien encore 2 jours avant le départ) annonçait forfait la veille ! Heureusement que la copine de Zoé a tenu son engagement, enfin, presque… Et le copain à Kristof, Luc, s’est spontanément rajouté avec son fils Léo quand ils ont entendu parler de notre petite expédition. De la famille à 5, notre tribu s’est donc agrandi à 8 membres au total, mais pour combien de temps ?!?

Notre première étape nous amène le vendredi soir à Nommern au camping Nommerlayen qui sait heureusement convaincre directement notre petite équipe d’ados avec sa piscine et les nombreuses aires de jeux (avec terrain de foot et de beach-volley). Côté emplacement, vu le choix énorme qu’il y a, nos ados décident de nous installer sur un espace bien exposé et non protégé du vent… Pour le montage des 2 tentes, au lieu que chacun se mette à la tâche, Charel se cache et les filles font la causette tandis que Noa et Kristof s’en occupent. Après le travail, le repos : test de la piscine, sans pour autant se sécher les cheveux par après, ni prendre une douche bien chaude pour se réchauffer pour Noa. Il ne fait quand même que 5°C… Résultat des courses : notre grand souffre de froid  toute la nuit, avec comme conséquence le lendemain matin : un début de toux. Mauvaise augure ?!?

Se faire réveiller par le chant des oiseaux ou plutôt par le bruit des dents de Noa qui grelotte de froid ? Je ne m’en rappelle plus trop ! Pour le matin, Kristof, tout optimiste qu’il est, a prévu de se lever à 8 heures pour partir vers 9 heures… Cela aurait éventuellement pu fonctionner si tout le monde se serait mis à la tâche pour remballer notre matériel et préparer nos sacs à dos. Mais, au lieu de cela, notre grand décide de ne pas se lever de bonne heure et les filles disparaissent pendant une bonne heure pour se faire une beauté… Finalement départ à 11h30, avec 2,5 heures de retard sur le planning et Charel et Léo qui commencent à avoir faim… La journée de randonnée débute bien ! 🙂

A partir du camping, nous prenons le sentier du Müllerthal Trail… en nous trompant de direction ! Fait dont heureusement les hommes s’aperçoivent après 15 minutes, donc demi-tour. Je vous laisse de côté le râlement des ados et des plus jeunes ainsi que le fait que nous sommes témoins d’un dépôt illégal en pleine forêt de déchets encombrants…

Vers 13h00 et après 5 km, les premiers soucis de pieds de notre grande se font ressentir : la première cloque pointe son nez. S’ensuit notre première halte avec petit encas et premiers soins. Tout le monde clame sa grande faim, mais, d’après Kristof, nous n’avons pas encore parcouru assez de chemin pour la pause déjeuner prévue uniquement vers le km 12! Une heure plus tard, ce sont les plus jeunes qui n’ont plus assez de force et dont les sacs à dos commencent à peser très lourd sur leurs fines épaules (à nous autres aussi, mais difficile de se plaindre 🙂 ). Donc une nouvelle pause s’impose : la jeunesse s’installe confortablement sur le seul banc disponible, les adultes restent debout ! Distribution générale de barres de céréales pour redonner de la force à la petite équipe et c’est reparti… pour pas trop loin comme la copine a oublié de mentionner que, elle aussi, elle commençe à avoir les premières ampoules aux pieds…

Et nous n’en finissons pas avec les haltes ! En traversant Larochette, une pause boissons s’impose afin de nous redonner la force nécessaire pour remonter de l’autre côté du village et chercher l’endroit idéal pour notre pause de midi (entre temps il est près de 15h00). Donc passage à l’épicerie du coin ! En reprenant notre chemin, il nous faut surmonter une petite barrière au panneau « Attention Danger » pour ENFIN trouver l’endroit idéal pour notre pause déjeuner avec, quand même, une vue imprenable sur Larochette.